14/08/2010

Correspondance Intempestives à la folie...pas du tout. Editions : Triartis.

Je le regarde du coin de mon œil surligné...en espérant un signe de sa part. Son costume gris...me donne l'impression d'une élégance que pourrait avoir un rendez-vous mystérieux, car avec ce livre je ne sais pas à quel auteur j'ai à faire. Est-ce Madame X sous un chapeau, ou Pierre-Alexandre Murena ( lauréat du Concours général de composition Française 2007) que je vais lire ? À chaque lettre une ambiance, une émotion ou une indifférence. Ce livre joue avec nous. Il se lit en battant des cils comme si le courrier s'adressait à vous...comme un courrier amoureux. Nous, oui nous à qui la maison d'édition et les auteurs s'adressent, nous qui pourrions avoir envie d'écrire un livre mais que rien n'encourage pour. Nous nous mettons à rêver que nous répondons à une lettre écrite par Alfred de Musset à Geoge Sand ! Si ! je vous le dis! les œufs brouillés de mon dernier article sont en fait une belle omelette ! Avec des champignons goûteux, des patates effilées et une petite sauce soja à vous faire saliver d'impatience. Et l'impatience c'est bon...Sauf que ça n'est pas vous qui répondez mais...Catherine Lara! Là je m'effondre et me brûle ! Neuf lignes écrites par Catherine Lara en réponse à Alfred de Musset ?
Est-ce que Catherine Lara est au courant que plusieurs d'entre nous auraient donné...leurs plus beaux ouvrages offerts, peut-être pas ils parlent de chocolat, leurs plus beaux souliers, peut-être pas ils sont les seuls à être beaux et à ne pas me blesser, leur plus intense correspondance madame !
Voilà tout : leur plus intense ! Pas la plus niaise, la plus INTENSE !
Que malgré les eaux qui les séparent il pourrait être l'homme du reste de ses jours passés sur une autre terre, et que c'est insupportable ! Que malgré les bouteilles qui l'enivrent, elle pourrait courir vers lui, qui ne tient plus debout. Nos rendez-vous seraient des plus touchants. Plantés là à nous respirer, bouches à peine ouvertes. Nos paupières pleureraient de sècheresse de ne pas se fermer de peur de se perdre de vue...Nos retrouvailles ne dureraient pas des heures mais seraient des instants d'éternité...
Nos courriers seraient odorants et rouges...avant de nous amanter.

J'aurai imaginé que Catherine Lara écrirait des mots tellement forts que de la musique serait sortie de ses lignes, qu'ils m'auraient soulevé le cœur...mais d'un seul coup la liaison est brouillée et de nouveau je pense que l'omelette va finir en œufs brouillés...et je m'attends au pire avec la réponse d'Anne Sylvestre à...Colette.
À suivre.

Léa BENCOIL

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