29/09/2009

Florence DANAIS - Profession : Conférencière nationale en Histoire et Histoire de l'art


Pourquoi lisez-vous ?
Pour me détendre, pour m’informer, pour apprendre, pour rêver…

Quel est votre livre préféré ?
Je n’ai pas de livre préféré. Il y a des livres que j’aime beaucoup, d’autres que j’aime moins et d’autres que je n’aime pas. Il y a des auteurs que j’aime plus que d’autres, comme par exemple Victor Hugo, Saint John Perse et Rimbaud. Quand je lis leurs livres, j’ai l’impression de partager leur vie. Alors je me documente sur eux, je lis leur biographie. J’en lis même plusieurs pour avoir plusieurs points de vue. Parfois, je vais sur le Net et je lis tout ce que je trouve et qui les concerne.

Pourquoi n’avez-vous pas de livre préféré?

J’aime la diversité. J’aime la poésie, les romans, la science, l’art, la philosophie, la psychologie. Je ne m’attache pas facilement. Quand je lis un livre que j’apprécie, ma vie entière est absorbée dans son univers. Dernièrement j’ai lu Les piliers de la terre de Ken Follet et je voulais que ce livre ne se termine jamais. Il arrive que je retarde la lecture de la fin d’un livre afin de rester dans son atmosphère plus longtemps.

Combien de pages contient-il ?
Le livre de Ken Follet contient environ 1000 pages. Longtemps, j’ai été effrayée par la longueur des livres, mais maintenant, j’ai compris que le rythme de la lecture dépend de moi. Souvent je lis vite, je passe sur les passages trop descriptifs sauf s’ils ont un intérêt poétique, je m’attarde sur les intrigues, je reviens en arrière… Après avoir lu un livre documentaire, comme ceux de Bill Bryson, ou bien comme les livres d’histoire de l’art que j’aime particulièrement, je creuse les sujets qui m’intéressent dans les encyclopédies. Je m’amuse en lisant. Lire, pour moi, c’est une récompense.

Achetez-vous souvent des livres ?
Je n’achète pas de livres très souvent. J’ai une bibliothèque qui date du temps où j’étais étudiante et qui contient les livres que j’avais achetés pour mes études. On y trouve Platon, Aristote, Descartes, Kant, Nietzsche, Hegel et bien d’autres philosophes…Mais depuis j’ai évité d’acheter des livres, d’abord pour une raison de budget. Je suis une adepte des bibliothèques. Quand j’habitais à Paris, j’allais dans les bibliothèques municipales, surtout à la bibliothèque Forney, une vraie mine d’or, un petit trésor sur les quais de Seine.

Lisez-vous tout de suite les livres que vous achetez ?
Oui. Mais parfois pas entièrement. Certains livres que j’achète sont destinés à être consultés ponctuellement… mais en ce qui concerne les romans, oui je lis tous les romans que j’achète.

Pouvez-vous décrire votre façon de lire ?
Au lit, dans le métro, dans le calme ou le bruit…
Quand j’habitais à Paris, je lisais beaucoup dans le métro. Pas un trajet de métro ou de RER sans un bouquin. Je n’ai jamais autant lu qu’a Paris, grâce au métro ; c’était mon salon de lecture. Je peux lire partout, assise, couchée, debout, dans le calme, dans le bruit… Il m’arrive même de lire en marchant dans la rue.

Que doit contenir un livre pour que vous le lisiez jusqu’à la fin ?
De l’esprit.

Lisez-vous les livres les uns après les autres ?
Pas forcement. Le plus souvent oui, mais de temps en temps, je lis plusieurs livres en même temps.

Aimez-vous lire ?

J’adore lire ! Mais ça n’a pas toujours été comme ça. Je n’aimais pas lire, mais je me suis soignée. Mon premier déclic a été Farenheit 451 de Ray Bradbury quand j’avais quinze ans. J’ai tellement eu peur de cette histoire où brûler les livres est une loi, où l’absence de pensée et de liberté d’expression est la norme, que je me suis dit qu’il fallait que je lise un maximum de livres. Alors, dans la foulée, j’ai lu Germinal de Zola et Le Rouge et le Noir de Stendhal et Madame Bovary de Flaubert, en me forçant à lire dix pages le matin et dix pages le soir dans mon lit… et là, le virus m’a pris… à ma grande surprise, moi qui ne pouvais pas lire plus de trois pages sans détourner mes yeux des pages, regarder dehors ou entamer une conversation, j’ai commencé à lire, lire, lire vingt pages d’affilée, trente, quarante… Homère, Kundera, Tolstoï… Je n’aurais jamais cru que ça m’arriverait à moi qui détestais lire !


Florence DANAIS
Conférencière Nationale en Histoire et Histoire de l’Art

Fondatrice de De la suite dans les idées & Cie www.assodelasuite.com

Directrice du Keiskamma Art Project,
un département du Keiskamma Trust, ONG apportant le soin a la personne en Afrique du Sud a travers le combat contre le SIDA, la pauvreté et le manque d’éducation, www.keiskamma.org

Florence DANAIS est Humaine. Mille mercis pour ce chemin de vie.

Léa BENCOIL