22/12/2011

Plus tard dans ma lecture ... "L'année où j'ai vécu selon la Bible" de A.J Jacobs au éditions Babel

Ce livre est comme un gâteau, je voudrai le manger, le dévorer !
Je suis sûre d'être en manque arrivée à la fin. Je le lis sans le lire, c’est toujours l’impression qu’il me donne. Mais quelques jours plus tard il fait son effet comme un électrochoc.

Comment parler de la suite de cette aventure ? Ouvrage hypnotisant. Il faut bien le dire ce livre est un grimoire de 250 grammes qu’il faut lire avec précaution pour ne pas se voir projetée à toute vitesse dans une autre vie. 250 grammes d’hallucinations ? Je n’en sais rien !
Ce livre est une « bombe » d’émotions et d’évènements que vous finirez vous même par provoquer. J’hallucinais ! Et j’hallucine encore car je n’en suis qu’à la page 391 sur 506 !

Mais comment parler de la suite? Oui COMMENT! Comment parler d'un livre comme celui là ?
ça claque, ça raisonne et ça marque comme un rêve qui laisse des traces le matin au réveil...jusqu'à la fin de la journée.

Léa BENCOIL


Sur le chemin de ma lecture "L'année où j'ai vécu selon la Bible" de A.J Jacobs. Editions : Babel

Je suis à la moitié de mon chemin Métropolitain et je lutte pour ne pas que mes pensées s’échappent vers des images projetées à l’intérieur de mon cerveau. À cet instant je vis plusieurs moments.
J’ai l’impression d’être tiraillée entre l’envie de laisser mes yeux sur les pages du livre et celle de les lever vers le ciel pour imaginer ou réfléchir à ce que je viens de lire.
C’est insupportable à la fin ! Je tape du pied et des gens me regardent dans le métro.
C’est toujours marrant le regard réagissant des gens lorsqu’ils voient le titre du livre que vous êtes en train de lire. Non seulement lire un livre autrement que sur son téléphone étonne mais avec un titre comme « l’année où j’ai vécu selon la Bible » je suis sûre de voir des regards adjectifs se poser sur moi ou sur mon livre.
Mon regard se pose sur un livre au loin, à l’opposé du wagon dans lequel je suis.

Nous sommes deux personnes à lire dans le métro. Une partie du reste des gens écoute de la musique et le reste tire une tête de Chamellon prêt à cracher. Bref j’en profite pour me faire une promesse : lire au moins quinze minutes par jour en étant bien concentrée. En quinze minutes j’ai le temps de faire huit stations de métro, ou d’éplucher des légumes, ou d’appeler une copine, de ne rien faire, de surfer sur le net ou marcher jusqu’à Stalingrad …. Quinze minutes...

Léa BENCOIL


La suite de ma lecture "L'année où j'ai vécu selon la Bible" de A.J Jacobs. Editions : Babel

Nous avons tous en tête la scène du film des « Dix commandements » avec Charlton Heston, interprétant Moïse levant sa canne devant des eaux s’ouvrant en deux.
En lisant ce livre, je pensais que la facilité de lecture s’offrirait à mon cerveau comme la scène des eaux qui se retirent devant la canne brandit par Moïse.
Mais non. Mon cerveau qui s’endort généralement au bout de quinze minutes de lecture a gardé cette fâcheuse habitude. Il s’endort…Moi avec…
J’ai eu beau me mettre dans la peau du personnage, et croire, de toutes mes forces, que je pourrai lire facilement ce pavé de 506 pages, ça n’a en rien facilité la compréhension de ce livre.
Au contraire… ça a prolongé mon calvaire !
Un vrai supplice pour moi de me lancer dans cette lecture à rallonge. Le mot calvaire est un peu fort, car qui a-t-il de plus merveilleux que d’avoir la liberté de lire et de s’arrêter de lire quand on veut ? Mais c’était vraiment difficile de lire longtemps sans être interrompue par ce sommeil et ses pensées imagées...
Je n’ai donc pas gagné en facilité de lecture. Mes difficultés à lire sont toujours là. Un peu comme les eaux qui ne s’ouvrent pas devant Moïse qui brandit sa canne, mais plutôt quand un Hébreu du nom de Nahshôn a marché dans l’eau. Au moment où l’eau allait pénétrer dans ses narines, la mer s’est retirée … moralité : je ne me jette pas à l’eau pour la faire partir, mais je me jette aux mots pour que mes difficultés à lire se retirent pour laisser place à une liberté de lecture. Ce qui revient finalement au même puisqu'il s'agit de liberté dans les deux cas. Mes lectures m'emprisonnent parfois...
L’histoire que raconte A.J Jacobs est l’histoire qu’il a vécu lorsqu’il a décidé de vivre une année entière selon la Bible. Cette aventure est vraie.

Depuis presque une année, j’essaie de ne pas perdre patience avec ce livre offert. J’admire les gens pouvant dévorer des tonnes de livres par an avec une facilité déconcertante. Je suis lente à lire et parfois je suis au bord de la colère lorsque je relis plusieurs fois la même phrase pour en comprendre le sens. Sens, qui doit être celui que je comprends... pas forcément celui que l’auteur voudrait me faire comprendre… Bref quelque chose m’empêche de perdre patience… serait-ce à cause de mon éducation ? De mon travail auprès des enfants pendant de longues années ? De mon éducation religieuse … vais-je être châtiée si je perds patience ?

Soyez féconds, multipliez… genèse 1,28
Ça commençait mal, j’ai 34 ans et je ne me suis toujours pas multipliée … Horreur je ne suis qu’une ! En plein milieu de ce chapitre est abordée l’histoire de Rachel et Léa… l’une machine à faire des enfants et l’autre prête à mourir de désespoir de ne pas en avoir un seul … bon… ce sujet me mettant très facilement hors de moi je me dis que je ne cèderai pas à la colère mais plutôt que je serai patiente avec elle … exploser au bon moment ça … ça devrait m’aider à lire plus facilement … ou pas !

Je trimballe ce livre partout. Sac à main, métro, bureau, dodo. Il sent même mon parfum : Mandragore de chez Annick Goutal. Je vaporise dans l’air ce délicieux parfum pour qu’il dessine des volutes et tourne sur moi même pour qu’elles me retombent dans les cheveux.
Je commence à me poser de très sérieuses questions lorsque ce même chapitre aborde le sujet de la Mandragore. Je me sens un peu observée. Je m’appelle Léa. Je suis la sœur de Rachel. Je me parfume à la Mandragore et je lis ce livre… Beaucoup de correspondances en 35 pages. Mon égo est piqué au vif et me donne envie de lire ce livre. Je m’installe dans le métro et je lis. Au moins je ne pourrai pas m’endormir. J’ai 8 stations à faire et 15 minutes pour lire et découvrir la suite …

Léa BENCOIL


13/03/2011

MENTSCH alors! On va enfin savoir!

"MON FILS TU SERAS UN HOMME!"...
Combien de mères ont entendu sortir de leur bouche cette phrase ?
Combien de paires d'oreilles masculines ont entendu : "mon fils, la seule chose qu'on te demande...c'est d'être un homme..."
Toutes. Soyons clair(e)s.

Mais être un homme c'est quoi ? Il n'y avait que mon ami Sacha qui pouvait débarquer de bon matin pour m'offrir un livre au titre explicite "Comment se comporter en Mentsch et pas en shmok" de Michael Wex. Les premières pages m'ont parues compliquées, partant dans des explications et recherches dans le passé et ne faisant qu'accentuer mon impatience. Lorsqu'enfin le titre du chapitre "Qu'est ce qu'un shmok?" apparu sous mes yeux ! Les premières pages tournées dans des éclats de voix j'ai pensé : "ce livre ne finira pas dans la broyeuse". J'ai donc dû poser le livre et me mettre en situation. Péots, chapeau, et morceau de salade entre les dents ! En route vers le bonheur !

Léa BENCOIL

29/01/2011

Marcelle Labelète - Profession : croqueuse de pommes

Mesdames et Messieurs accueillons comme il se doit Marcelle Labelète, croqueuse de pommes connue à travers le monde des fabricants de jus de pommes. Merci de croquer brillamment et bruyamment une pomme en dégustant cette nouvelle interview !
crrrrrrrroc !

Pourquoi lisez-vous ?

Je lis pour comprendre les mots. En fait je lis parce que je me sens bête. J’ai l’impression de ne pas connaître grand chose. L’histoire m’intéresse moyennement, les dates sont si nombreuses qu’elles me donnent la nausée. La géographie me fait perdre la tête sans une bonne boussole. Je repense à mes cours de latin, je ne comprenais rien. Maintenant je ne sais pas pourquoi mais le moindre mot me passionne, par exemple : fourchette ou couteau ou rébarbatif sont des mots passionnants quand on les observe à la syllabe ou à la lettre. Surtout rébarbatif. Qui vient de l’expression « barbe contre barbe » passionnant quand on sait qu’aujourd’hui on utilise ce mot pour quelque chose qui nous ennuie, qui se répète… « barbe contre barbe »…zut alors les femmes ne peuvent donc pas connaître cette expérience géniale de la barbe contre la barbe. J’ai longuement pensé qu’on pourrait remplacer la barbe par les poils pour que cette expression devienne unisexe. Car pour certaine la barbe se situerait au niveau des mollets. Pourquoi je lis ? Parce que c’est unisexe, parce que ça permet de passer le temps dans le métro, parce que la société nous dit depuis des années : « lire c’est bien », ok alors lisons mais pas comme des brebis. Je veux lire du feu ! Je veux lire du fou rire ! Je ne veux pas m’ennuyer c’est tout !


Quel est votre livre préféré ?

Une Bible.


Pourquoi ?

Parce que c’est le seul livre que je ne pourrai jamais finir et jamais entièrement comprendre.


Achetez vous souvent des livres ?

Alors ça c’est une super question parce que si j’avais de l’argent j’en achèterai des tonnes, tous ceux sur lesquels mes yeux se poseraient. Je ferai construire une énorme bibliothèque pour les ranger. Mais cette question m’amène à une pensée. Imaginons que je ne travaille pas. Je lis un livre. J’écris et développe ce que je ressens à chaque passage intéressant et en fait une sorte de « sous-livre ». Du coup je mets deux fois plus de temps pour lire un livre et donc je lirai deux fois moins de livres dans une vie qu’une personne qui ne rédige pas de notes au cours de sa lecture…Je me demande pourquoi, encore une fois, je pense que je pourrai faire cela parce que j’ai l’impression ne pas savoir autant de choses que la plupart des gens ? Où est votre divan chère Léa ? Vous m’avez fait le coup du serpent à sonnette c’est ça ? (rires)


Lisez-vous tout de suite les livres que vous achetez ?

Cela dépendra du livre. En fait si j’achète un livre c’est que j’ai envie de le lire. Reste à savoir à quel moment ? Je peux acheter un livre en aillant un autre livre en cours.


Pouvez-vous décrire votre façon de lire ?

Je prends le livre entre mes mains. Je fais défiler les pages très rapidement pour assouplir le livre. Je le sens. Il m’arrive de tout faire pour qu’il ait une odeur familière. Je peux le laisser sur une table ou même dans un placard avant de le lire. J’aime lire en même temps que je suis dans le métro en train d’écouter la conversation des gens qui sont à côté de moi, d’ailleurs s’ils pouvaient parler moins fort ça m’arrangerait parce que ça me perturbe drôlement. Parfois je mélange leur conversation avec l’histoire du livre, ça peut donner des choses assez incroyables : « il arrivait la pédale au planché à 200 à l’heure lorsque, tu as pensé à faire le gratin de courges pour ce soir, elle avait les phares en pleine face, n’oublie pas qu’ici on est à Paris et qu’à Paris les gens ne sourient pas dans le métro… » Finalement ça pourrait donner des idées à des auteurs en mal d’inspiration de se poser dans le métro…avec un bon bouquin bien sûr !


Que doit contenir un livre pour que vous le lisiez jusqu’à la fin ?

Je crois que ça tient à la construction, comment le sujet est amené et l’histoire développée. Une façon d’écrire simple et bien ponctuée me laisse prendre le large et rêver.


Lisez vous les livres les uns après les autres ?

Plusieurs à la fois. Je trouve ça marrant parce que lorsque quelqu’un vous demande si vous avez lu le dernier Paulo Coelho et que vous dites : « ha oui celui dans lequel la courge est l’héroïne ! » Vous ne laisserez personne indifférent ! (rires)


Aimez-vous lire ?

(Grand soupir)

Je ne sais pas. Vraiment je ne sais pas. Je cherche encore. Le savoir ne passe pas que par les livres. La parole partagée m’éclaire sur beaucoup de choses.

Merci à Marcelle Labelète pour sa disponibilité. Mon divan est le votre.


Léa BENCOIL.


16/01/2011

Enfants


Paris le 16 janvier 1832,

Ma chère Lise,

Si ta vie commence à ta naissance il faut que tu saches où commence ton histoire.
Sur la carte elle se situerait vers Chambéry, Biscarosse, Sydney et Constantinople.
Sur la carte du tendre elle se situerait vers la Nouvelle Amitié réunie par des Terres.
Ces terres dans lesquelles on enfonce les ongles, les doigts et parfois qu'on porte à notre bouche pour en goûter sa saveur et sentir son odeur. Ces terres qui font couler du sang de nos veines et qui nous font être en vie. Du sang de nos racines.

Si ta vie commence à ta naissance, il faut que tu saches où sont plantées tes racines et quelles Terres elles traversent. Imagine-les pousser à travers les sols.
Sur la carte elles relieraient la Bretagne à la Turquie.
Ces Terres si différentes desquelles on emporte des saveurs qu'on garde sur un morceau de tissu pour le porter à ses narines et en sentir ses Terres.
Sur la carte du tendre elles pourraient être l'Oubli et la Confiante Amitié séparées par la Mer Dangereuse.

Ta vie pourra-être mille et une vies portées en toi...

Tu dois savoir que tu as été une surprise et que tu ne pourras être qu'une excellente surprise...puisque tu n'es pas encore née.

Léa BENCOIL